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L'Europe refuse d'être pénalisée pour avoir réformé sa politique agricole
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
L'Union européenne (UE) refuse d'être pénalisée dans les négociations pour avoir réformer la politique agricole commune (PAC) et estime que c'est maintenant aux autres pays de faire preuve de souplesse, selon la communication présentée mercredi 26 novembre 2003 à la Commission européenne.
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"Les discussions de Doha ne réussiront que si les autres acteurs majeurs finissent pas bouger également de leurs positions tranchées", a commenté le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler, cité dans le communiqué de la Commission. Pour M. Fischler, il est essentiel de "différencier entre les politiques qui ont un impact négatif sur le commerce et celles qui n'en ont pas". La réforme de la PAC adoptée en juin dernier avait précisément comme objectif de réduire les subventions européennes affectant les échanges internationaux, en découplant progressivement les aides du niveau de la production. Si ces avancées ne sont pas reconnues par les autres pays, "l'Europe serait pénalisée de réformer régulièrement sa politique agricole, de rendre ses soutiens agricoles de plus en plus conformes aux règles commerciales, tandis que d'autres seraient récompensés pour aller dans la direction opposée", a ajouté Franz Fischler. Pour le commissaire au Commerce Pascal Lamy, la réforme de la PAC à ouvert à l'Union européenne des marges de négociations. "Nous souhaitons pouvoir utiliser ces flexibilités dans des négociations qui deviendraient véritablement actives", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. "La négociation agricole n'a pas démarré. Il faut la commencer", a ajouté M. Lamy. "Nous n'avons pas forcément mis sur la table tout ce que nous avons dans les poches", a-t-il ajouté.